dimanche 8 avril 2012

LE GENIE DU LIEU

En cette journée symbolique de renouveau (et de neige...), Traîne Buisson souhaite dédier ce billet à tous les jardins dits sauvages et vous faire partager quelques lignes d'un livre dont il a beaucoup apprécié la lecture, puis la relecture... durant l'hiver. Voici :

"Les premiers jours où j'ai commencé à jardiner, je me demandais : quel est donc le génie de ce lieu ? Et à chaque fois, la réponse arrivait aussitôt : mi pan mi elfe des pays du Nord, le génie qui habitait ce jardin avait un faible pour les endroits secrets, moussus, les épines des rosiers, l'ombre des ifs, les fleurs en masse dense, désordonnées et parfumées. Oui, ce jardin voulait être libre ! le bonheur qu'il me promettait n'avait qu'une condition : que la nature puisse y exprimer tout ce qu'elle avait de bon, de beau, de fécond"...

Jorn de Précy, Le jardin perdu

3 commentaires:

LSM a dit…

A cette belle mais mystificatrice composition du Précy, opposons quelques mots tirés du "Précis de Décomposition" :
La décomposition préside aux lois de la vie: plus proches de notre poussière que ne le sont de la leur les objets inanimés, nous succombons avant eux et courons vers notre destin sous le regard des étoiles apparemment indestructibles
.

Berthille a dit…

De l'autre côté des rondes bosses vosgiennes, pétales de fleurs en pluie et floconnets au réveil du dimanche de Pâques.
Quel vénérable et superbe sujet, ce génie du lieu !

LSM a dit…

LSM va braver pluie, froidure te brumes neigeuse pour s' en aller trouver le génie des lieux!